CYRIL PIGNARD EPOUSTOUFLANT !
5ème AU CHAMPIONNAT DE FRANCE
Le samedi 12 Décembre, deux Argentanais avaient rendez-vous à Paris pour disputer le Championnat de France Entreprises.
Le matin en moins de 60kg, Cyril Pignard foulait pour la 5ème fois le tatami de l'INJ (Institut National du Judo). Les quatre éditions précédentes ne lui avaient pas réussi mais cette fois Cyril a pu exprimer son judo comme il en a l'habitude et frôle de très très près le podium.
Dans un tableau regroupant 52 judokas issus de la France entière, Cyril passe le tour préliminaire et rencontre un premier adversaire qu'il a bien maîtrisé au niveau de la garde. Sur chaque passage au sol, Cyril a tenté étranglement, clef et retournement. Au bout des trois minutes règlementaires, aucun avantage n'était marqué, ni d'un côté, ni de l'autre. L'arbitre devait décider : Cyril est désigné vainqueur. « C'était d'une logique ! » s'exclame heureux le professeur Alain Graindorge. « Cyril a eu le dessus tout au long du combat »
La machine était lancée, après cette victoire (la première est la plus dure à remporter), tous les espoirs étaient permis dans le camp des Campatistes. Au combat suivant, sur un passage au sol, Cyril place son éternel sanka ku et immobilise son adversaire. « Cette technique au sol lui a valu bon nombre de victoires ! »
En quart de finale, Cyril rencontre un adversaire physique. Après un travail énorme de kumikata, Cyril trouve l'opportunité de lancer un superbe sasae qui projette son adversaire à plat dos. Explosion de joie chez les supporters : non seulement Cyril accède à la demi-finale, mais en prime avec brio !
Le combat qualificatif pour la finale a duré trois longues minutes pendant lesquelles Cyril a oeuvré et bataillé pour emmener son adversaire qui lui a marqué deux yukos. A quinze secondes de la fin, Cyril place un magnifique o soto o toshi, d'une puissance phénoménale. « D'où on était dans les tribunes, et comment c'est parti, je croyais vraiment que ça allait lui rapporter un waza ari, suffisant pour remporter la rencontre ». Mais, évidemment aussi motivé, l'adversaire tombe sur le tranchant et Cyril marque un beau yuko. Il ne restait pas assez de temps pour que l'Argentanais puisse remonter encore son adversaire.
Il restait à Cyril une chance de monter sur le podium : remporter le dernier combat, la « petite finale ». Face à lui, un adversaire bien connu : l'autre normand qui avait été qualifié suite au Championnat de Normandie. Le combat a été très intense, d'autant plus que la fatigue était là (pesée à 7h30, dernier combat à 15h30, beaucoup d'énergie dépensée déjà). Cyril a été époustouflant, ne laissant rien au hazard, montrant à cet adversaire qui l'avait battu à Alençon qu'il était capable de le surprendre. D'ailleurs, à trois reprises, Cyril le met en danger. A la fin du temps règlementaire, ce fut à nouveau une décision, cette fois en la défaveur de Cyril. « Effectivement, le Haut Normand a imposé sa garde pendant les deux premières minutes, Cyril a inversé la tendance vers la fin du combat » avoue Alain qui aurait quand même aimé voir son élève sur le podium, cela va de soit !
Cyril a réalisé un superbe parcours et repart avec une magnifique 5ème place au Championnat de France Entreprises, meilleur résultat de sa longue carrière (bientôt 20 ans de judo au CAMPA !)
Sandrine Graindorge, présente dès le matin comme supportrice, était convoquée à 12h30 pour la pesée. La catégorie des moins de 63 kg était aussi la plus fournie des féminines : 42 judokates. La présidente du CAMPA passe le tour préliminaire et rencontre une adversaire qui se blesse sur sa première attaque. « Elle a dû se réceptionner sur le genou qui a vrillé » s'exprime l'Argentanaise qui a été un peu déroutée par cette blessure rendue impressionnante par les cris de douleur. Remise de ses émotions, Sandrine se prépare pour le combat suivant, retardé par la remise des récompenses masculines. Elle a eu un peu de mal à se remettre dedans mais retrouvant de l'énergie, Sandrine a lancé des attaques pourtant forte mais sans marquer. Vers la fin de la rencontre, son adversaire place un beau ko soto gari qui conclut le combat. Repêchée, Sandrine aborde le combat qui sera le dernier très émoussée. Ne réussissant pas à placer les techniques qu'Alain lui indiquait, face à une adversaires plus dynamique et plus efficace, Sandrine s'incline logiquement. « Je suis un peu déçue de ma prestation. Les deux combats perdus auraient pu tourner en ma faveur avec un peu plus de ... jeunesse dirons-nous » Mais Sandrine peut tout de même être fière d'avoir représenté son collège, François Truffaut, au niveau national !
Légende photo : Cyril remporte une belle 5ème place à Paris
